lundi 2 juin 2014

Fiches d'œuvre de l'exposition "Série limitée"


Simon Galinier / Ablutions. / 26 mars 2014. / terres glaises/bois/plexiglas. / 20 cm, / 22 cm / 8 cm.
Cette oeuvre est un hommage à l’artiste Constantin Brancusi, par la réutilisation d’une pièce reprenant son protocole de travail et ses intentions. Ablution est donc une oeuvre exprimant mes goûts et mes préférences dans le domaine de l’art contemporain.
Les formes de ma sculpture rappellent la silhouette d’un éléphanteau se lavant à l’aide de sa trompe, créant un mouvement et un lien direct entre la ville de Nantes et son éléphant, la vedette des Machines de l’Ile. Le titre de cette pièce rappelle la purification ritualisée par le lavage du corps.
Le spectateur peut prendre connaissance de ces liens, qui le guideront dans son interprétation et sa compréhension de l’oeuvre. L’art prend un rôle didactique, puisqu’il s’agit de faire appel au spectateur et à sa capacité d’analyser et d’interpréter une sculpture, afin de la comprendre. L’art influence notre vie quotidienne et il est dommage de ne pas s’y intéresser davantage.
A travers cette sculpture l’harmonie, ainsi que la beauté des formes et de la simplicité, sont mises en valeur par une reconnaissance directe du principe d’épuration des lignes constructrices de l’animal.


Lucas BERNARD / Anamorphose / Avril 2014 / Blanc de Meudon sur Arbres / Arbres peints dans une zone de 200 m2
Provoquer la curiosité du lycéen qui traverse la cour de récréation. Tel est le but
recherché. Faire tourner l’intéressé(e) autour des arbres, le solliciter, l’intriguer, le questionner,
l’agacer aussi parfois, bref, le faire réagir. Qu’il cherche un point de vue, en se déplacant, un
angle de vue, une facon de regarder, qui donnerait un sens a` ces arbres peinturlurés. Qu’il se
stoppe dans son quotidien, rien qu’un instant, afin d’essayer de comprendre, de se poser face a`
ces arbres, devant lesquels il y a encore quelques semaine, ils passaient sans regarder.
Remarquer quelque chose, penser avoir trouver, douter, e^tre fier ou bien décu. Jouer le jeu de
l’artiste, s’ouvrir. Réfléchir, rien qu’un instant au sens de ces "traces" blanches sur ces
arbres. Pour qui ? Pourquoi ? Qu’est-ce que ca signifie ? Certain, les moins patient, les plus
fermés, jugeront ce travail futile, ou bien n’y pre^terons tout simplement pas intention, les
autres, plus observateurs, plus avisés, comprendront, et je l’espère, apprécieront.


JOLLY Kimberley / Blue circle / 50 cm x 50 cm x 15 cm / carton, papier journal, grillage, fil de fer, fil, peinture
Ma sculpture Blue circle est une oeuvre liée au mouvement du Constructivisme. En la réalisant, j'ai totalement oublié le rapport au réel. Je ne voulais rien évoqué de particulier. Pour moi, chaque chose faite, chaque chose vue ou chaque chose vécue n'a pas forcément un sens ou une signification précise. Je veux ne veut pas que cette sculpture soit enfermé dans un cadre particulier. Je laisse le choix aux spectateurs de donner une signification ou non à cette sculpture. Je laisse libre court à l'imagination.


Paol Darcel / Catapulte / Inox / 22 x 2x 0,2 cm / 4 avril 2014
Catapulte est inspirée des ready-mades de Marcel Duchamp comme Fontaine ou Hérisson.
Le protocole du Ready-Made consiste en cinq étapes qui distinguent un ready-made d'un banal
objet du quotidien : désigner un objet manufacturé, « tout fait » auquel l'artiste n'apporte aucune
modification, sortir cet objet de son contexte courant, le signer et le date (lui donnant ainsi une
nouvelle naissance), lui donner un titre décalé mais logique, et le renverser afin de l'exposer sous un
angle insolite.
L'acte d'exposer est une des étapes essentielles qui participe à la métamorphose de l'objet en oeuvre,
car c'est une prise de position de la part de la personne qui choisit de l'exposer de considérer « une
simple fourchette » comme une oeuvre d'art et de dire « ceci n'est pas une fourchette». Ainsi-fait,
cette personne s'expose aux critiques conservatrices qui refusent d'accorder le statut d' oeuvre d'art à
une « vulgaire fourchette », parce qu'elle n'est pas le résultat d'un quelconque savoir faire manuel et
parce qu'elle n'est pas « belle ».
Catapulte est le résultat d'un processus de création intellectuel. Elle exprime le paradoxe entre sa
fonction d'origine qui est de manger sans se salir et l'action de gaspiller de la nourriture pour salir,
issue de la transposition de la fonction de catapulte à une fourchette. Le lieu quant à lui à été choisi
par rapport à deux facteurs, la visibilité par un nombre conséquent de personnes, et le lien par la
proximité du self d'où provient la fourchette.


PINTE Clémence / "Ceux qui ont le péché dans le coeur mais la parole séduisante, ressemblent à la cruche enduite de nectar mais pleine de poison." / 2014 / Plexiglas, sérigraphies industrielles, or aérosol, tasseaux et plaque de bois.
Cette oeuvre donne une interprétation personnelle d' une citation: "ceux qui ont le péché dans le coeur, mais la parole séduisante, ressemblent à la cruche enduite de nectar mais pleine de poison".
Il s'agit d'une consatation de la société de notre temps en la tournant en dérision par des symboles stéréotypés et non, une critique assidue de celle-ci. Mon oeuvre illustre un fait connu de tous: les industriels essayent de tirer profit du consommateur. Ce cliché étant illustré par l'ensemble des éléments de mon oeuvre mais aussi par une partie du titre de celle-ci "ceux qui ont le péché dans le coeur". Cette partie de la citation n'existe pas plastiquement. Le spectateur doit, de lui-même, comprendre en regardant l'ensemble de mon travail, qu'il s'agit d'une périphrase définissant les industriels et leur objectif principal à savoir: gagner beaucoup d'argent et par tous les moyens.
Il s'agit d'une oeuvre composée de deux grands ensembles. Tout d'abord une bouteille en or, représentant, en premier lieu, de par son clinquant, le "PACKAGING" mis en place par la publicité: "la cruche enduite de nectar". Cette bouteille en or, représente en second lieu, les publicitaires, illustrés eux-même, par "la parole séduisante"
L'autre partie de l'oeuvre est composée d'une accumulation de flaques, crées à partir de sérigraphies industrielles, plaquées de façon désordonnées entre deux découpes de plexiglas identiques. L'aspect désordonné représente le fluide, tout comme la brillance et les effets de reflets provoqués par le soleil sur le plexiglas. Les sérigraphies industrielles appartiennent à une grande marque d'eau française"cristaline". L'accumulation de sérigraphies entre des plaques se dirigeant vers l'eau d'une mare représente l'eau payante rejoignant l'eau gratuite. J'ai symbolisé "Le poison" à travers les marques, l'appartenance d'un élément gratuit, naturel, que l'on peut trouver au quotidien, transformé grâce à un bel emballage afin de se faire des bénefices.


Gwendoline Le Roux / We all scream for the ice cream !  : 2 m30 de hauteur sur 2m10 de largueur  / structure en grillage, nappe en papier, papier journal, colle à tapisserie, peinture acrylique et vernis ; carton peint et vernis, planche de bois, grands draps blancs, vrai parapluie.
Premièrement j’ai tout de suite imaginé une glace au sommet de ce banc, je me suis dit alors que je n’étais surement pas la seule à avoir imaginé cela, ou du moins, si les gens ne l’avaient pas imaginé, je voulais qu’ils se rendent compte de cette évidence. J’ai voulu en la concevant, créer un effet de surprise et attirer le regard dessus par sa taille et par ses couleurs vives ; qu’on ait presque envie de la manger en la regardant. Plus profondément l’objectif de cette sculpture est aussi de refléter la société de consommation, une glace est un produit mondialisé et qui plait à beaucoup. Les gens aiment la glace, tout comme les frites, c’est un produit calorique populaire que l’on retrouve partout.
Le titre : « We all scream for the ice cream ! » signifie « Crions tous pour la glace! » .J’ai choisi de nommer ma sculpture ainsi car cela fait bien ressortir l’idée de consommation, le fait que tout le monde aime la glace et que l’on en consomme en masse. Le fait qu’elle soit géante impose l’action du « cri », acte qui est également exagéré. Avec cette intention elle respecte le message du Popart qui concerne donc la société de consommation. Je me suis inspirée de Claes Oldenburg car lui aussi fait des oeuvres aux tailles surdimensionnées, ce qui les rend inévitables.


Florian Petiteau / the bees and birds show / béton cellulaire, os, peinture, végétal, papier, plastique, grillage. / 40 x 18 x 10 cm
La mort, tel un corbeau plane au dessus de nos têtes. Inspirant la crainte depuis la nuit des temps, ses représentations ne symbolisent que noirceur, dégoût et tristesse. Mais qu’en savons nous vraiment ? Sans la mort de l’automne, le printemps n’aurait pas lieu d’exister ? Pourquoi la mort ne serait-elle pas une explosion de couleur et de bonheur euphorisante ? C’est le pourquoi de cette sculpture surréaliste où je livre une interprétation personnelle de ce que pourrait être la mort, de son rôle dans la vie et où chaque spectateur peut y trouver une signification et des références différentes. Les codes se cassent, Jésus devient une jeune fille blonde et nue assise dans l’univers in utero de la mort qui prend ici les traits d’un oiseau décomposé dans un nid fleuri au milieux des abeilles et des plantes parquées par un grillage brisé. La mort pétillante de couleurs côtoie une représentante de la vie au tain blafard, alors une question se pose : et si nous étions du mauvais côté de la barrière ? Le bonheur que nous cherchons tant dans notre vie ne serait-il pas plutôt dans l’au-delà ?

CHARLINE GAUTIER / FAKE SHIT / 2014 / MOUSSE EXPANSIBLE/ BOMBE AEROSOLE / 60 X 40 X 20 cm
FAKE SHIT EST UNE SCULPTURE COMTEMPORAINE QUI A
POUR BUT DE MATÉRIALISER ET DE GÉNÉRALISER LA MERDE
DE NOTRE SOCIÉTÉ. EN CRÉANT CETTE MATIÈRE FÉCALE
ROSE, ON CHERCHE À NOUS HEURTER ET À NOUS STIMULER
PAR TOUT L’EXCÈS QU’INSPIRENT LES MATÉRIAUX. LA
MOUSSE EXPANSIBLE EST CARACTÉRISÉE PAR SON INFLATION
À SON UTILISATION DE PLUS CE ROSE SI INTENSE ET BRILLANT
PROVOQUE UN SENTIMENT DE MALAISE ET GONFLE LA
SCULPTURE D’UN TROP INDEFINI .DE PLUS, LORSQUE L’ON
RENCONTRE CETTE MASSE INFORME ET INATTENDUE, NOTRE
ESPRIT EST IMMÉDIATEMENT POUSSER VERS
L’INTERROGATION ET LA CURIOSITÉ. TANT DE SENTIMENTS
QUE L’ARTISTE PREND PLAISIR À INSPIRER AUX
OBSERVATEURS. MALGRÉ LE FAIT QUE L’ARTISTE SOUHAITE
QUE CHACUN Y VOIT CE QU’IL DÉSIRE, ELLE Y ENGAGE
COMME MÊME UNE SIGNIFICATION UNIVERSELLE, CELLE DE
L’EXCÈS QUI ENCOMBRE NOS VIES ET DONC À SE DEMANDER
PERSONNELLEMENT QU’EST-CE-QUI EST EN SUPERFLU DANS
LA NOTRE.


Paupéré Emma / La statut dans le ciel / Avril 2014 / Cloître lycée Eugène livet / Sculpture essentiellement réalisée en papier (journal, papier de soie, papier kraft)
« Si une émotion se situait entre la fin de l’ère de la réalité et Le château dans le ciel (Hayao Miyazaki), alors le travail d’Émilie Faïf, aussi écorchant qu’un rocher sertie de cadenas (Tatiana Trouvé) serait sa juste transcription. Oscillant entre rêve et hyper réalité, entre conscient et peur du soir. » J’ai découvert les travaux d’Émilie Faif au travers de créations d’Isabelle Marant. En voyant ces robes blanches flotter légèrement et entourées d’une multitude de lanternes en dentelles, j’ai tout de suite visualisé mon projet futur. Une sculpture qui romprait avec la traditionnel sculpture de bronze, et même, qui contrasterai avec celle-ci : une sculpture sans corps .j’ai choisie d’épouser les contours d’un corps imaginaire, avec des matériaux légers. Essentiellement en papier blanc, pour un esprit de liberté, la sculpture est accompagnée de lampions qui forment un genre de cocon. J’imagine la retranscription d’un monde, ou d’un rêve qu’on aime à rejoindre pour s’échapper , un univers doux. j’ai choisie de l’installée dans une des arches du cloître afin de renforcer cette idée de rêve/réalité, grâce à la différence entre les lourdes pierres froides du cloitre et le beau paysage (qui laisse entrer la lumière) de la cour. Plusieurs personnes ont interprétés la sculpture comme un ange, ou encore un genre de spectre blanc , alors du rêve au cauchemar, à chacun sa vision de la chose.



Camille Clermont / « HELP » / Collants synthétiques, argile, tissus + anneaux métalliques, anneaux en fil électrique, fil en nylon.
Pour confectionner ma sculpture, je me suis inspirée de trois artistes, dont
j'ai mélangé les techniques et les intentions. J'ai utilisé les techniques de
suspension de collants synthétiques, influencée par les travaux d'Ernesto
Neto, et le fait qu'on puisse traverser l’oeuvre, voire la toucher, et qu'elle
s'empare d'une partie, au moins, de l'espace. Le choix de mains et de pieds
vient des oeuvres de Carl Jara et Emil Alzamora, où les membres sont
anormalement allongés. En associant les deux, grâce à l'élasticité des
collants, j'ai voulu rendre ce même aspect, d'allongement.
Le fait que le support soit noir, donne l'impression que les mains et pieds
proviennent d'une sorte de trou noir, ou d'un néant, ils semblent s'en
échapper. Le plafond étant noir également, cela permet à la sculpture de
se confondre dans le lieu. Le drap n'est pas tendu, mais cela se rapproche
des oeuvres de Neto, donne un effet informe et aléatoire et permet de
distinguer les renflements que crée la gravité. Les mains et les pieds sont
emprisonnés dans le collant, et pourtant, grâce à la gravité, ils tentent de
s'en échapper, en étirant ce dernier au maximum. Ce qui rappelle les
sculptures de sable de Carl Jara : la contrainte, ici des pieds et des mains,
qui sont retenus par l’élasticité du collant. C'est comme un appel au
secours, c'est pourquoi j'ai appelé mon oeuvre Help. L'aspect de ma
sculpture devait dégager quelque chose d'angoissant, de pesant et
l'intention est d'intriguer, d'une manière effrayante. Le visiteur peut se
retrouver , lorsqu'il est juste en dessous, entouré de toutes ces mains et
tous ces pieds, ce qui peut être perturbant et inquiétant.


Marc VAYER / sans titre / galet, feuilles d'or, grillage.
Yves Klein voyait dans l'or un matériau qui permettait d'assurer la transition du visible à l'invisible, une matière de la transaction et du passage vers l’immatériel.
« Ce qu’Yves Klein met en place est destiné à s’effacer devant le dialogue que le regardeur établit avec un au-delà, qui reste pour chacun à définir, et dont l’artiste se contente de proposer le principe, le moteur »*

On avait déposé chez moi une collection de gros galets érodés et lissés par les mouvements de la mer et arrachés à la Baie des trépassés, non loin de la Pointe-du-Raz. Il est interdit par des arrêtés municipaux locaux, pratiquement partout le long des côtes françaises, de ramasser des galets sur la laisse de mer. Ce fut le point d'ancrage de ce travail sculpté, d'évoquer tout un ensemble d'oppositions avec de nombreux contrastes plastiques.

*Camille Morineau, commissaire de l’exposition "Corps, couleur, immatériel" Centre Georges Pompidou octobre 2006-février 2007.


Alexis VILAÇA / ICI ET LÀ / Bois de sapin, peinture acrylique / 80 x 60 cm
Cette sculpture est composé de plusieurs éléments en bois peint à l'acrylique noire qui forment, ensembles, une seule et même structure. Ces éléments sont placés de manière à ce que plusieurs points de vues soient possibles. En effet, suivant le lieu où l'on se trouve, on peut soit apercevoir des débuts de lettres sans qu'elle nous apparaissent correctement formées (dans ce cas, on ne se trouve pas sur un des deux points définis), soit le mot « ICI » (quand on suit la flèche et le point placé sur le sol de la cour), soit le mot « LÁ (quand on est placés sur la flèche disposée sur le sol de la « passerelle » du bâtiment T, et qu'on regarde au travers du cadre mis en place entre les rambardes.). Elle a été conçu comme un hommage aux réalisations de l'artiste suisse Markus Raetz. En effet, elle reprend divers principes de ce dernier et puise son inspiration dans les grandes caractéristique de son oeuvre.
Elle utilise la technique de l'anamorphose pour confronter deux mots différents et opposé qui sont, pourtant sur une seule et même structure. L'hommage fait au sculpteur réside dans le choix des mots qu'on peut y lire. En effet ils font référence à l'importance des différences de points de vues dans les travaux de l'artiste suisse et décrivent le fonctionnement de ceux-ci : pour lire le « ICI » puis
le « LÁ », il faut concrètement se déplacer « d'ici » et aller vers « là ». Il s'agit en quelque sorte d'une formule générale qui peut décrire la plupart des sculpture typographiques de Markus Raetz. Il suffit, pour cela de remplacé les deux mots ICI et LA par d'autres opposés comme le oui et le non, le tout et le rien, ou encire maintenant et le jamais. Elle joue aussi sur cette ambiguïté dans l'explication qu'on doit en faire : « il faut être ici pour lire 'là', et être là pour lire ' ici ' ».


Maëlle Hérault  / [S.O.D.A.] Société Obsédée par le Désir d’Accumulation  / Canettes aluminium / grillage / contreplaqué
3 x 50*50*40 cm
[S.O.D.A.] Société Obsédée par le Désir d’Accumulation. Un titre en acronyme qui en dit long sur l’oeuvre. D’abord, un clin d’oeil aux centaines de canettes de soda réparties dans les trois cubes en grillage constituant l’oeuvre. Une accumulation donc, inspirée de l’artiste Ar-man. Ces canettes sont volontairement en contraste avec le béton et la végétation, très présents au lycée Livet, mais en lien avec les ly-céens, gros consommateurs, autant du contenu que des contenants. La grosse variété des marques, les couleurs, le métal, attirent l’oeil et égaillent ce lieu, devenu banal, qu’est le centre de la cour des élèves. On y crée un regard neuf, la forme des trois éléments étant parfaite-ment calquée sur celle des éléments de béton déjà existants, créant ainsi un lien visible avec le lieu. Leur installation auprès des cubes exis-tants ainsi que la solidité du grillage incite à se comporter avec l’oeuvre comme avec les pièces de béton : les déplacer, s’y assoir. La deu-xième partie du titre rappelle au spectateur à quel point il peut cumuler des objets, les jetant ou non : on lui montre ici ses déchets. Une oeuvre donc, finalement très vivante.


Noémie Le Coz / Circle / 7 avril 2012 / Bois, lierre, fleurs, feuilles et eau / 40 cm de diamètre / 20 cm de hauteur
« Circle » est une sculpture entièrement fabriquée avec des éléments présent sur le lieu (parc du lycée). Elle flotte sur l'eau grâce à son socle de bois, et se déplace dans l'eau par le souffle du vent.
C'est une sculpture qui s'inscrit dans le mouvement du land art. En effet elle a été assemblée avec des matériaux naturels (bois, lierre, eau) et elle se détruira naturellement (pluie, vent), sans intervention de l'homme. Elle respecte parfaitement le lieu et l'environnement dans lequel elle se trouve (pas de destruction, ou modification du lieu).
Ses formes circulaires rappellent les éléments qui l'entoure (le bassin, l'eau, la fontaine au milieu de l'eau). Elle apparaît légère comme le vent (les feuilles de lierre accentue cette effet), mais fragile comme les fines branches dont elle est composée. Le vert des feuilles de lierre rappelle celui des arbres autour d'elle. Les fleurs blanches lui donne un aspect poétique, doux et calme, mais aussi celui d'une grande fragilité.
Sa petite taille et ses couleurs lui permettent de se confondre dans son environnement. Le
spectateur est obligé de s'approcher du bassin afin de pouvoir observer la sculpture et ses reflets.


Elen Pras / DOWNHOLE  / Passoires en inox / LED / Bras de lampe / Skateboard / Fil de pêche
En choisissant de s’inspirer des codes du mouvement Dada, Elen Pras nous propose ici tout un jeu autour du détournement d’objet et notamment avec cet objet de tous les jours : la passoire. Fusionnant entre eux différents objets hétéroclites, elle va ainsi recréer des luminaires. Au nombre de 3, on peut en retrouver un suspendu à 3 mètres du sol juste au-dessus de notre tête (voir photographie ci-dessus) ainsi que deux autres posés au sol juste en dessous. Le mot « downhole » (« au fond du trou » en anglais) reprend l’idée que la lumière est filtrée à travers les trous de ces passoires et incite le spectateur à regarder « au fond du trou » pour voir d’où provient cette lumière.


PETITEAU Valentin / Le Tipi / Parpaings en béton et pommes / Hauteur : 57 cm Profondeur : 16 cm Largeur (au socle) : 68 cm
Cette œuvre est une sculpture de Valentin PETITEAU, elle est fortement inspirée de la sculpture de
Giovanni ANSELMO « Structure qui mange ». Elle s'inscrit dans le mouvement de l'Arte Povera,
notamment grâce aux matériaux qui la compose, qui sont des matériaux de récupération, mais
aussi par l'objectif de réflexion qui a qui a prévalu lors de sa conception. Le sculpteur est parti avec
comme seul objectif celui de créer une sculpture dans un lieux délaissé et a fini par réussir à
proposer au publique une installation qui lui plaît grâce à ses différentes recherches et réflexions
pour la produire. Pour l'artiste cette sculpture est a la fois une représentation des cycles de la vie
et de la matière, mais aussi une représentation pessimiste de notre société consumériste qu'il
dépeint seulement grâce à quelques pommes et deux parpaings de bordure de terrasse. Pendant
une semaine d'exposition, l’oeuvre a évoluée par le renouvellement journalier de la pomme
principale. Cette œuvre est conceptuelle, l'interprétation du public est donc libre et est même
recherchée.


Salomé Valin-Guénégo / Sans-titre / 2014 / Bois, plaques de verre, pointes, plastique, bouchons de liège. / 40 x 30 cm , profondeur 3,5 cm
Cette sculpture vous questionne, elle vous surprend par son concept. Comme vous le voyez, des fruits et des légumes sont « emprisonnés » dans un contenant inhabituel. Ces cadres contiennent des composts différents, l'un est décomposé et l'autre commence à peine à se dégrader. Les deux composts montrent des étapes différentes de la décomposition, telle une société matérialiste qui s'enterre sous sa propre consommation. Cependant, cette destruction peut également annoncer une renaissance : celle d'une société nouvelle qui donnerait une place plus importante à la nature, grâce au compost. Ce monde inédit sera ansi plus écologique et durable. L'encadrement du compost permet de se questionner sur le statut de l'oeuvre d'art, et de mettre en valeur ce que nous considérons n'être que du déchet. Une réflexion sur les fondements de l'art peut ainsi s'amorcer. De plus, le compost exprime la renaissance par sa faculté de pouvoir transformer de petites graines en de magnifiques plantes ; cet engrais peut jouer un rôle déterminant dans une future société écologique.

Maëlys Audren / CRACKS / verre, plastique, bois, béton, plaque de verre feuilleté format A4, bout de verre brisés 3 cm x 30 cm, socle de bois 9 cm x 14 cm, socle de béton 50 cm x 50 cm
Inspiré de l'artiste Robert Morris qui a fait du minimalisme et de l'anticonformisme, cette oeuvre a
pour but de valoriser la matière par son défaut.
Robert Morris utilise souvent de la laine de feutre pour réaliser ses oeuvres. Pour ne pas copier
complètement l'artiste, j'ai choisi de mettre en avant le défaut du verre et de le rendre beau.
Cette idée m'est venu le jour où j'ai brisé la table en verre de mon père. Au moment où la table avait
touché le sol, elle se fissura et se brisa en d’innombrable petits morceaux. Le soleil qui pénétrait par
la fenêtre éclairai les ces petits bouts de verres qui à leur tour étincelaient. On aurait dit des milliers
de petits diamants.
J'ai confondu les deux mouvements artistiques ; le minimalisme et l'anticonformisme. Je valorise le
défaut du verre qui est sa fragilité puis j'utilise des matériaux simples et géométriques sans chercher
à esthétiser leurs formes.


Emma marichal  / La Fonte du Luxe  / Verre/colle (silicone)
« La fonte du luxe », une sculpture se voulant représentative d’une réalité actuelle, qui concerne la consommation en général, en particulier dans le domaine du luxe. C’est grâce à une analyse sur César et ses différentes oeuvres, qu’une chose est devenue évidente : l’artiste veut montrer que le luxe n’est finalement rien, qu’il s’agit seulement d’une marque apposée sur un objet, et célèbre grâce à la réputation qu’on lui donne. Pourquoi ne pas faire la même chose?  Je prends un objet, lui fait subir des transformations (à la manière de César) puis lui donne un nom et une signature.
Evidemment, elle n’aura pas la même réputation qu’un objet de marque, c’est pour cela que j'ai choisi un objet en possédant déjà une. Il fallait que le visiteur connaisse le flacon de parfum, cette célèbre marque, pour qu'ensuite il soit plus facile pour lui d'en déduire le message. Ce message, c’est montrer à quel point la société de consommation peut être fragile, et comment la mentalité des consommateurs est influençable. Jamais ils n’auraient eu l’idée d’acheter une voiture compressée car elle devient totalement inutile. Mais ce n’est pas n'importe quelle voiture ni n'importe quelle presse, sous la directive de César !
Et c'est là qu'un objet normalement sans valeur devient une sculpture désirée, simplement grâce à une célèbre signature (et le prix qui va avec).

Joined / Camille Vigneaud / Plexiglas et posca / 50 x7 0 + 6 5x 40 + 65 x 40
Composée de 3 plans recouverts respectivement de lettres, des chiffres et symboles mathématiques, et de notes de musique formant une main lorsque le visiteur trouve le bon point de vue, « Joined » cherche a mettre en avant un lien en utilisant des signes de communication universels. Tous ces signes étant les symboles de grands domaines d'expression humaine, es lettres étant le symbole de l'écriture et de la littérature, les chiffres et les symboles mathématiques étant la représentation du domaine scientifique et mathématique et les notes de musiques faisant rappelle au domaine musical. C'est l'utilisation d'une anamorphose, déformation d'une image pour qu'elle ne se reconstitue qu'en un seul point de vue, qui met en évidence ce lien que l'œuvre représente. Car tous les domaines semblant d'abord êtres tous séparés se confondent et se mélangent en un point de vue précis pour former une main, représentant l'Homme. Cela permettant aussi de montrer et mettre en avant l'interconnexion entre l'Homme et la culture, car dans l'œuvre sans la représentation de ces domaines, l'homme n'existe pas.

Vanité / Juliette / grillage de récupération et accumulation de paquets de tabac
Vanité est une critique de la société et va plus loin que « fumer c'est mal ».
Cette sculpture dénonce « la consommation consommé » les nombreux déchets que produisent les hommes après les avoir utilisés un court temps. Mais aussi les marques, les packagings qui ne font qu'attirer les gens grâce à la variétés des paquets récoltés. Cette sculpture est faite pour interpeller les gens. Premièrement l'endroit où elle est placée est très important, c'est un point stratégique de passage des « fumeurs ». Ils sont donc tout de suite intrigués par la sculpture. Grâce à l'accumulation, l'envahissement des paquets, on ne discerne au début qu'un buste coloré, puis en s'approchant on remarque les nombreux paquets de tabac à l’intérieur d'un « corps » en grillage qui permet une très nette vision de l'accumulation d'objets du quotidien connus de tous. Cela renforce l'idée que les déchets sont négatifs. Ils remplacent ici la chair humaine, les organes vitaux. Les paquets dévorent l'humain, l'abîme tout comme les déchets.
Sur cette sculpture se trouve un cœur, situé à la place du cœur, symbole de vie qui est en opposition avec les « fumer tue » inscrit sur les nombreux paquets qui symbolise donc la mort. Voilà pourquoi l’œuvre s'appelle « Vanité ».