mercredi 13 mai 2015

Fsc : Les fiches d'œuvres

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FENÊTRES sur COURSlycée public Eugène Livet / Nantes / mai 2015
une exposition in situ
par le collectif PREMIÈRES ARTS APPLIQUÉS
Curateurs : Eve GIRARDOT / A-C Gillot / Marc Vayer

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Fiches d'œuvres

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Margot AUGER
« Empreinte du passé »
craie - acrylique
Trace d'un autre temps. Lien entre passé et présent. Souvenir. Mémoire. Ces empreintes de mains ne sont peut-être pas grand chose pour vous, mais elles peuvent représenter beaucoup. Depuis la préhistoire et les peintures rupestres, c'est une façon de montrer et de rappeler que quelqu'un est passé par là ou qu'il s'est passé quelque chose à cet endroit. Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qui a bien pu se passer des années plus tôt à l’endroit où vous êtes ? Posez-vous la question.


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2/ Maëlle BAUDRY
« Panser les murs »
végétaux


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Typhanie BICHEUX
« Techno’culte »
carton

Je me suis d'abord renseignée sur l'utilité antérieur du lieu, car je le trouvais vide, comme s'il lui manquait quelque chose, mais sans savoir quoi. J'ai alors découvert qu'il s’agissait d'une ancienne cavité où différentes statuettes religieuses étaient disposées. J'ai retenu cette idée de « culte » pour l'appliquer à une thématique d'aujourd'hui, à savoir, les nouvelles technologies, mais aussi les marques et leurs effets sur nous : quelle utilisation en avons-nous ? Sommes-nous réellement « accroc » ? Je n'offre pas de réponse, seulement une remise en question. Afin d'utiliser au maximum la possibilité de l'In Situ et de proposer un nouveau point de vu pour les spectateurs, j'ai choisi de projeter deux marques, symboles des nouveautés technologiques, grâce aux lampes et à un jeu d'ombres. Le spectateur est donc également acteur de l’œuvre l'invitant encore plus dans cette réflexion : les nouvelles technologies : outil de communication ou véritable culte ?
Mode d'Emploi : Allumer la lumière pour voir apparaître les symboles grâce à un jeu d'ombre.

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Yuna-May BIYKLI
« sans titre »
vous, ready-made, affiche
J'étais intéressée par cet endroit du lycée où d'innombrables personnes passaient chaque jour, fumant leur clope, blaguant, criant, déchargeant tout ce qu'ils pouvaient entre deux cours. Ce passage à l'estuaire de la rue où se croisent professeurs, élèves, surveillants, badauds... Beaucoup de regards croisés dans la précipitation. C'est également un passage surveillé par une petite caméra ; non quelle soit discrète mais personne n'y prête vraiment attention. Même si elle semble inactive la plupart du temps, je voulais qu'elle créée un impact, même infime, sur les gens qui la croiseraient. Nous passons notre temps à nous exposer au yeux d'un monde rempli d'images et d'informations. Elles sont devenues notre quotidien. Au lendemain du vote de la Loi sur le Renseignement, cette œuvre devient politique. Si notre image, l'image que nous voulons bien donner, que ce soit par notre attitude, nos conversations, nos goûts, est faite pour s'exposer et pour communiquer, l'idée que des parties de cette image soient captés par un jugement supérieur en terme de pouvoir et à des fins inconnues est terrifiante. Un beau paradoxe entre liberté et sécurité.
Nous sommes des œuvres constamment exposées sans vitrine de protection.


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5/ Pauline BOIVIN
« Complémentarité »
végétaux



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Emile BONA
« Dédoublement »
blanc de Meudon
Dédoublement est une anamorphose créant une mise en abyme des escaliers. Celle-ci permet d'attirer le regard, voir d'apporter un regard nouveau, sur ce lieu de passage, sombre et négligé. Les escaliers d'origine « disparaissent » laissant place aux escaliers peints qui attirent l'attention malgré qu'il ne soient pas réels. Ainsi, les vraies marches sont oubliées présentant une nouvelle perception du lieu. Pour pouvoir percevoir la bonne forme, il faut se placer à un endroit précis : à vous de le trouver. On peut ainsi distinguer un dédoublement des escaliers. Obliger le regardeur à prendre du temps pour trouver le bon emplacement et à observer ce lieu lui permet de découvrir des détails qu'il n'avait jamais remarqué auparavant. Cela amène l'observateur à prendre son temps, à consacrer un moment à l’œuvre et à oublier le monde qui l'entoure.


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Cassandre BRENON
« Convergence »
ruban de chantier, tasseaux, agraffes
Converger : fait de tendre vers quelque chose.
J'ai voulu ici mettre en avant le croisillon des poutres en métal avec mon installation. Le but était aussi au départ d'utiliser les lignes sur la tranche de l'arche afin de créer une anamorphose. Mais la multiplicité des traits brouillait la compréhension de base. J'ai donc épuré au maximum, tout en contrastant la masse et la couleur terne du bâtiment avec une installation légère et aux couleurs vives. Ainsi, avec ses bandes de chantier, le regardeur est de loin intrigué par cet espace rouge et blanc, par la symbolique de la bande, soit la délimitation d'un chantier. En s'approchant, il découvre en fait un entremêlement des bandes placées de manière à prolonger les barres de la poutre, une sorte de damier qui n'était seulement visible que par la prolongation des barres.
De plus, en partant du sol, toutes les bandes se dirigent vers un même espace, convergent vers un même but. Il y a donc ici un jeu, une mise en tension entre la prolongation (qui pourrait être imaginée comme infinie) d'un segment fini dans un espace délimité.
 



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8/ Cathy CLARIS-SOULINTHAVONG
« Belle flétrissure »
ruban adhésif, PMMA



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Aurore COTTIER
« Fragment de quotidien »
laine, nylon, film polypropylène
Un projet tel que "Fenêtres sur cours" donnant suite à une exposition in-situ mettant en jeu le regard, la position du corps et bien-sûr un lieu fut pour moi l'occasion de mettre en valeur un lieu de passage quotidien.

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Léa DIAGNE
« Cache cache »
fil de fer, papier bulle, fil, tissu wax
Sommes nous assez attentif à ce qui nous entoure ? A travers cette installation, je propose une réflexion sur notre manière de percevoir notre environnement. Avec cette «emballage», je souhaite attirer votre œil, et ensuite vous inviter à dépasser votre premier regarde. Ainsi, la structure permet de donner “une nouvelle dimension sur ce lieu, il acquiert  une autre forme, une autre identité, un autre prestige : on ne le reconnaît plus, mais on cherche à mieux connaître.” Ma référence principal a été celle des artiste Christo et Jeanne Claude, qui pratiquaient le principe du “cacher pour mieux dévoiler”.
Le choix du tissu qui recouvre la structure métallique, est assez personnel. En effet celui-ci fait référence a ma double culturalité. Je trouvais que se tissu en particulier apportait de la couleur et une autre interprétation de mon œuvre, qui est celle du mélange, du métissage des époque, des styles, des matières, ou encore des couleurs …

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Dorian DOUAUD
« Regards croisés »
acrylique, bombe, carton
Le premier élément (œil) doit éveiller la curiosité du regardeur,le troubler, pour l'inciter à suivre le parcours guidé par celui-ci. Arrivé au dernier œil,le regardeur prend conscience qu'il est le dernier élément de la chaîne et qu'il fait donc partie de l'œuvre elle-même. En effet, dans mon interprétation de ce qu'est l'art contemporain, c'est le regard et le sens que  le spectateur donne à l'œuvre qui la définit alors en tant qu'œuvre d'art. L'interprétation peut être guidé par les intentions de l'artiste, mais chaque regardeur peut choisir de les ignorer pour donner un sens personnelle à l'œuvre. Ici les yeux sont tous identiques, mais porte un regard différent, une vision divergente.


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Clarisse G.
« Un vent de souvenirs... »
mobilier, bambou, clou, bois, film polypropylène



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Souraya HABCHI
« Rayonner l’inconcevable »
clous, laine
Une bouche d’égout tel qu’on la voit peut nous répugner, mais pourtant dès que l’eau s’en approche, elle prend vie. Ses rayons de couleurs viennent nous confronter aux différentes étapes de notre existence. Le but n’était pas de modifier son aspect, mais, de questionner notre regard sur la vision que nous pouvons avoir de ce lieu «abject». Changer le regard d’une personne n’est pas chose impossible.(Nous pouvons aussi interpréter les fils de couleurs comme si ils représentaient la lumière sortie de l'ombre. Ce seraient des rayons lumineux qui viendraient en opposition avec ce lieu, ils l'éclairent.)

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Coline HALLANT
« Illusion rectiligne »
ruban adhésif
Pour mon œuvre, j'ai trouvé ce passage intéressant par sa géométralité. En effet, composé de modules géométriques identiques, il offre une belle perspective mais il est souvent ignoré. J'ai voulu jouer avec la profondeur, en m'inspirant notamment du travail de Felice Varini, spécialiste des anamorphoses. Le scotch rouge attire l'œil, et si on tombe seulement sur un bout de mon œuvre, il peut choquer. Le regardeur doit prendre un peu de temps afin de trouver l'angle de vue correct pour visualiser l'ouvre dans son ensemble. La forme, un rectangle tronqué, « casse » le côté identique des modules. 


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Margaux JEANMAIRE
« Sentiments troubles »
toile, acrylique
Tout a commencé par le lieu. Le lieu que j'ai choisi pour cette exposition « in situ », est un lieu calme, serein, silencieux, où peu de gens passent. C'est un lieu loin de l'agitation du lycée, comme s'il était ailleurs.
Mon concept était d'implanter une œuvre contrastante avec ce lieu, pour étonner, surprendre, questionner le regardeur.
Pour cela, je me suis inspirée de l'artiste Jackson Pollock, qui utilise la technique du dripping, c'est à dire qu'il projette de la peinture sur une toile sans jamais la toucher.  Mon œuvre, qui est plutôt flou, contraste d'abord avec l'aspect droit, rigide et serein du lieu, tout en s'accordant avec les courbes des fenêtres. 
Je me suis également inspirée du compositeur Ludovico Einaudi, en particulier de sa musique « Expérience », qui m'inspirait une multitude et un mélange d'émotions.
C'est pourquoi on peut dire que mon œuvre s'inscrit dans le mouvement de l’expressionnisme abstrait, mouvement qui consiste à reporter sur une toile ses réflexions et émotions avec des formes abstraites et des couleurs diversifiées.
Enfin, la peinture abstraite permet au regardeur de voir et d'imaginer ce qu'il veut, de décrypter les émotions et sentiments qu'il souhaite suivant son état d'âme lorsqu'il se retrouve devant l'œuvre.


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Mathilde JOUITTEAU
« Le damier se la joue »
bâche, ruban adhésif
Echec & Maths prend place sur un échiquier géant qui est un des lieux spécial et d'échange du lycée mais qui reste peu utiliser. L'artiste a décider de faire une œuvre en hommage aux jeux. L’œuvre nous questionne sur différents types le jeux ; en s'amusant avec le motif classique d'un échiquier et en alternant les différents cadriages. Ainsi ce nouveau motif géométrique crée un nouveau jeu, un jeu optique. L’œuvre est faite pour être vu sous différent angles. Pour cela l'artiste vous invite à tourner au tour de œuvre et à prendre de la hauteur en allant au 2ème étage pour avoir un autre regard sur œuvre.


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Elodie KANG
« L’ouverture de l’appêtit »
craies
L’œuvre in situ est un dessin d'une canette de coca sur le seuil en anamorphose Il s'agit de la déformation d'une image qui se recompose à un point de vue préétabli et privilégié. Elle nécessite une posture particulière pour qu'on y voit du 3D. Elle est en rapport à la nourriture puisqu'elle se situe près du self. Elle a pour but d'intriguer les élèves et de leur ouvrir l'appétit. Un dessin éphémère qui se fait manger de jour en jour. Sur la canette il est écrit : « Perdu » à la place de Coca Cola pour tromper les regardeurs. Le choix du lieu vient du fait qu'il n'y a pas beaucoup de monde qui passe par ce passage alors qu'on le voit tous.
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Marie LEPRIOL
« Elévation »
polypropinème translucide, flim plastique, scotch, peinture
En observant l'hypnotisante répétition des poutres, je me sens transportée, comme si c'était une porte a l'introspection, à mes pensées ou encore, à l'imagination. Mon seul but ici est de révéler l'existence du plafond aux élèves. Mon œuvre ne repose pas sur les écritures des poutres mais uniquement sur le fait de parvenir a donner un nouveau regard ou non, qu'importe s'il ressemble au mien. Cependant pour être captivé, la répétition, pouvant paraître interminable, me paraît nécessaire pour se créer une pause mental et s'évader, s'envoler, s'élever. Au fond la citation n'est qu'un appât qui a pour objectif de les intriguer et de les emmener le plus loin possible autant psychologiquement, puisqu'elle peut les aider à comprendre mon intention, que physiquement d'où l'écartement de plus en plus grand entre les fragments de phrase.


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Salomé LEGRAND
« L’effroi »
papier kraft, acrylique
Mon intention était de créer une ombre dragon au niveau des casiers pour tourner le regard du spectateur vers ceux-ci. Cependant l'endroit étant sombre, blanc sur noir rendait mieux que noir sur blanc. Le sentiment qui se crée chez le spectateur peut être alors de la surprise, de l'intrigue ou encore de la peur. Il est emporté dans un autre monde, ne sachant plus distinguer la réalité de la fiction...


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 Amandine LUZEAU
« L’abscence »
installation sonore

Ce lieu m'inspirait d'abord une ambiance très calme, à l'opposé des autres lieux du lycée, où il y a toujours un certain brouhaha, créé par les élèves en train de parler. Cet espace me plaisait également car c'était le seul lieu où la nature évoluait de façon très spontanée, où elle n'était pas encadrée pour former un ensemble géométrique. Pour créer mon œuvre in-situ, j'ai alors chercher à garder le thème de la nature mais en détournant le calme du lieu en le rendant plus vivant, grâce à un multiplicité de sonorités animales. Je me suis alors rendue au jardin des plantes lundi matin pour enregistrer tous les cris d'animaux qui me semblaient pertinents sans entendre trop de bruits parasites autour (bruits de pas, voitures...). J'ai ensuite passer une partie du lundi après midi et du mardi après midi à réécouter tous mes enregistrements pour enlever tous les bruits parasites que j'avais déjà évité en grande partie. A partir de ses sonorités, j'ai sélectionné et superposé les plus pertinentes pour former une seule bande-son composée d'une multiplicité de cris d'animaux.

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Carole MARCHAND
« Lueur suspendue »
fil de cuivre, fil nylon, ficelle
Lumière. Electricité. Espace. Temps. Les tensions s'entremêlent... Voyez vous ces faisceaux de lumière ? Non ? Alors approchez-vous. Au plus près du courant, de la lumière, de l'invisible. Au plus près du mouvement fixe. Une barrière visible et intemporelle, mêlant l'irréel au réel. Une barrière ou un lien entre l'homme et la nature. A vous de voir. En réalisant cette œuvre, je voulais matérialiser les faisceaux lumineux invisibles. Le choix des matériaux a été déterminant : des câbles électriques souples de couleur rouge, vert et bleus ( composant la lumière blanche).
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Sean MC LOUGHLIN
« Saturation saisonnière »
poudre de couleur, amidon de maïs, craie
Les racines, subissant un changement de couleurs, témoignent de la  vieillesse et du développement de la nature lors du changement des saisons.  Elles s'épaississent au fil des années, leur centre contrastant alors avec  leur bordure. Aux extrémités, un feu d'artifice. Au centre, l'harmonie du  tronc, l'origine de la création qui conjoint l'ensemble. L'activité humaine  intervient au cours du temps, interférant les motifs naturels.

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Dorine MEILLERAIS
« Le pêcheur joue à cache-cache »
boites, piquet, canne à pêche
Le lieu où se trouve l'installation et qui m'a inspiré est la mare, le seul point d'eau naturel du lycée. Il est apaisant, le paysage est merveilleux et pourtant on n'y voit que rarement des personnes.
Le but dans cette œuvre était ainsi de rappeler aux spectateurs l'activité pratiquée lors de mon enfance : la pêche alors que pourtant, le lycée n'est pas propice à la pêche, nous faisant plutôt penser aux études qu'à la détente. L’œuvre permet d'être ailleurs en étant quelque part. 
Le spectateur participe à l’œuvre en se positionnant devant la cane et en essayant de retrouver le pêcheur. Il est caché, mais surtout c'est un fantôme, il est invisible, ayant tellement attendu pour pêcher des poissons qui finalement ont aussi disparu. Il est pourtant toujours là, quelque part, qu'il soit proche ou loin. Il attend toujours, regarde l'eau, la cane, le bouchon de pêche qui pourrait couler à tout moment, il guette et ne s'éloigne jamais. Malgré son invisibilité, un indice permet de le repérer, cet indice représentant ce que peut porter un pêcheur. Il suffit de jouer à cache-cache et de le trouver pour gagner.

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Baptiste RENAULT
« Porte sous vide »
papier, acrylique




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Marianne RIOUAL
« Apparition artificielle »
film polypropylène, acrylique
Je me suis intéressée à la représentation de l'eau dans ses différents états, ici l'eau figée. Je me suis aperçue que chacun pouvait avoir sa propre interprétation de ce qu'on pouvait voir. Cela peut être vu comme une matière inconnue émergeant des sous terrain. Ce lieu me semble intéressant, les pavés, de nature identique et alignée, sont ici dérangés créant des espaces, cachettes. La nature refait surface comme mon installation.

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Maëlle ROUXEL
« Où l’homme n’est plus, la nature reprend ses droits »
perles, fil

Mon titre est une citation de P-J. Stahl à la base de ma réflexion. J'ai souhaité questionner les liens entre la nature et l'architecture créée par l'homme, et révéler l'omniprésence de la végétation et de la vie autour de nous, aussi bien à petite qu'à grande échelle. L'Homme peut construire. Il peut détruire. Il peut aussi bien s'emparer d'un paysage, se l'approprier. Mais, il ne peut défier ni la nature, ni la vie, ni le temps qui s'écoule et qui génère de la peur. Cette bouche d'égout est laissée à l'abandon. Peu de personnes la voient, s'arrêtent pour l'observer, tant elle se font dans le paysage. La végétation s'en empare petit à petit. « La nature reprend ses droits » A travers un travail de la matière, j'ai voulu reconstituer une texture organique qui témoignerait du cheminement de la nature autour de nous. Les cellules se forment, la vie s'accroît, continuellement, et s'impose sur le béton et ses réalisations bruts. Ces mauvaises herbes, la mousse, les petits brins de gazon, qui prennent le dessus sur cette bouche d'égout, sont-elles réellement néfastes ? Est-ce, dans ce cas, la nature qui parasite l'homme … ou l'inverse ?
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Malo SAHORES
« Liens »
fibre de sisal
Ce travail s'inspire de la toile arachnéenne qui se construit entre le bâti et la végétation et les relie entre eux. Ce tissage in situ permet, dans une certaine économie de moyens, de relier un arbre et des piliers. En étant associés, ils créent une harmonie dans l'enceinte du lycée  mais également témoignent de ce cas de figure  omniprésent dans la vie courante. "Liens" est  une œuvre singulière montrant une réalité universelle. En plus de la toile d'araignée, je me suis inspiré de "Cocoon" de Sébastien Preschoux, installation in situ s'inscrivant dans le land art. Les jeux de lumières produits avec la lumière du soleils sont très intéressants  photographiquement et incitent le regardeur à se déplacer pour tirer le meilleur profit visuel de l'installation. Certains verront d'un premier œil le lien entre arbre et pilier tandis que d'autres verront sans doute un toile d'araignée. Cela dépendra aussi du point de vue du regardeur dans l'espace.

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Juliette THUAULT

« Universal colour »
cailloux, acrylique
Ces deux pictogrammes formés de cailloux peints (issus de ce lieu) ont perdu leur fonction universelle. L'utilisation de matériaux issus de l'environnement dans lequel se situe l'installation donne l'impression d'une intervention minime sur ce lieu. Les cailloux sont donc ce qui occupe toute la surface, seule la couleur permet la formation de ces formes.
Ils retournent à l'état de formes géométriques d'un bleu primaire mais resteront aux yeux de beaucoup un icône emblématique de nos appareils technologiques. Ces pictogrammes sont à l'origines présents sur des boutons et nous donne l'envie, par réflexe, d'entrer en interaction avec l’œuvre malgré la taille inhabituelle de ces derniers. Cependant, le public n'est pas acteur de l'installation. C'est elle qui apparaît sur le trajet des lycéens que la couleur vive attirera.
Habituellement de petite taille, le « play » et « pause » sont ici pour nous dérouter, s'interroger sur l'espace et les proportions de chaque image. En prenant de la hauteur on perçoit ces formes comme des intrus dans cet environnement étranger à celui qui leur est habituellement attribué. La cours et ses lignes très géométriques sont alors perçues différemment.
Ces formes simples ne sont qu'un prétexte de réflexions sûrement plus importantes que l’œuvre elle-même.


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Emilie VANNIER
« Duel »
fil de fer, caoutchouc
Le but de mon installation est d'attirer l'attention sur la force exercée sur l'arbre par la corde, de révéler l'opposition entre les forces humaines et végétales. La corde tire l'arbre d'un côté tandis que l'arbre penche, tombe de l'autre : ces forces arrivent à un équilibre, et j'y vois un combat continu entre les deux objets. J'ai donc mis en valeur la traction de la corde en évoquant un homme tirant sur cette corde : j'ai réduit la posture aux pieds et aux mains car l'homme n'est pas réellement présent, il est acteur de la traction car il a installé la corde, mais il ne tire pas réellement dessus. Les mains sont réalisés en fil de fer, dans l'idée d'aérer la structure, de la rendre fluide et irréelle, et les pieds avec des bottes dont quelques morceaux de fil de fer ressortent, évoquant une jambe. Ainsi les objets sont présents, mais l'homme n'est qu'esquissé. On peut voir dans cette installation la volonté de l'Homme de modifier le cours des choses, ici de modifier la position naturelle de l'arbre, ce qui oppose l'Homme et la Nature. Mais on peut aussi y voir le soutien de l'Homme envers la Nature, pour l'empêcher de tomber. Deux interprétations opposées qui laissent libre cours à l'imagination du spectateur.
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30/ Merlin VERGEAU
« Cheese »
appareil photo, bois