mercredi 24 février 2016

éléments de corrigé de l'analyse méthodique





Bac blanc 2016

Réparer




Quelques principaux enjeux et notions "brutes"
que l'on pouvait extraire / déduire




Du point de vue esthétique

-          Volonté d’un choc visuel – confrontation d’éléments différents qui ne se fusionnent pas, ne s’intègrent pas entre eux.
-          Large présence de la prothèse : rajout qui complète quelque chose en le modifiant, tout en restant différencié.
-          L’acte réparateur est vécu comme l’application d’un système sur un autre, une « recette » que l’on applique sans tenter de l’intégrer ou de l’adapter complètement.
-          Il y a donc une esthétique de la réparation, qui tire parti des blessures, des défauts, de l’intervention humaine, de l’impossibilité à rendre invisible cette intervention. Le parti-pris esthétique peut aussi être celui du chantier : tout ce qu’il faut faire pour réparer, indépendamment du résultat final ( document 4 ).


Du point de vue technique

-          L’acte réparateur se veut la plupart du temps rapide et provisoire, modifiable
-          L’acte réparateur vécu comme l’application d’un système sur un autre, n’est pas spécifique à ce qu’il répare. De ce point de vue, la réparation n’est généralement pas le résultat d’un soin ou d’une adaptation, mais une prothèse plus ou moins « brutale ».
-          Réparer dans le champs des arts appliqués et artistique n’est pas un problème technique, mais plastique et symbolique.
-          Réparer se fait toujours sous l’angle de l’économie ( pas de sur-mesure, pas de maquillage pour masquer l’intervention, etc  )


Du point de vue fonctionnel

-          Volonté de pragmatisme : la chose réparée devient / redevient pratique, au détriment d’autres notions.
-          La chose réparée est toujours modifiée : nouvelles fonctions, nouvelles qualités, nouvelles pratiques pour l’usager.


Du point de vue symbolique

-          Réparer n’est pas revenir à l’état d’origine – c’est une création
-          L’acte réparateur est souvent distancié de ce qu’il répare. Utile, mais non semblable à la chose réparée
-          La réparation est vécue comme un moment singulier de la vie de l’objet, sans être forcément pérenne et fixe
-          L’acte réparateur est vécu souvent comme l’intervention d’une forme de modernité sur de l’ancien

-          Les valeurs en jeux sont l’intervention humaine, l’improvisation, l’astuce, l’économie, l’inattendu, l’accident, le vécu.