lundi 19 septembre 2016

[ATC] La fontaine Stravinsky



La fontaine Stravinsky, ou fontaine des Automates, réalisée en 1983, est l'œuvre conjointe de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle. Elle est créée dans le cadre du pourcentage du budget de la construction du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou. C'est une commande publique entre la ville de Paris, le ministère de la Culture et le Centre Pompidou. L'œuvre est la propriété de la ville de Paris qui se charge de son entretien.

Ce monument évoque l'œuvre musicale d'Igor Stravinsky. Compositeur russe du XXe siècle, celui-ci est un symbole de l'éclectisme et de l'internationalisme artistique.

La fontaine Stravinsky est bâtie sur la place Igor-Stravinsky près de l'IRCAM (le centre de recherche en musique contemporaine). Elle est composée de seize sculptures rendant hommage aux compositions du musicien. Chacune d'entre elle fait référence à Igor Stravinsky, parfois directement comme L'Oiseau de feu, qui est une réduction du gigantesque Sun God réalisé à l'Université de Californie à San Diego par Niki de Saint Phalle, la même année. Parfois les éléments font seulement allusion à Igor Stravinsky comme La Sirène, La Vie , L'Amour, Le Serpent, La Mort1.

Les sculptures ont été réalisées en résine ou par assemblage d'éléments en résine et d'éléments métalliques ou assemblages d'éléments métalliques. C'est une œuvre composite conçue pour un espace public et une œuvre en mouvement. Les sculptures sont toutes mécanisées, noires ou colorées et sont animées par des jets d'eau. C'est surtout grâce au soutien de Madame Claude Pompidou que cette fontaine a pu être réalisée conjointement par les deux artistes, le souvenir de la collaboration des deux artistes à la fois, lors de la création de Paradis fantastique, effrayait encore les commanditaires qui redoutaient une œuvre dans le même style2.

La fontaine a été conçue comme un lieu de repos et de rencontre. Les sons que produit la fontaine évoquent la musique. Et l'œuvre, par son emplacement et par sa nature, offre une multiplicité de points de vue. La mobilité des sculptures couplée à la richesse de l'environnement offre au spectateur une œuvre en perpétuelle mouvance.

Dans L'art contemporain mode d'emploi [Elisabeth Couturier / Filipacchi 204], lire :
  • L'art c'est du travail fait main ? faux ! p. 70-71
  • Penchez-vous sur l'art féministe p. 88 - 89
Compléments sitographie :